En 1944, la production annuelle atteignait 2 200 tonnes de paddy (grains de riz non décortiqués) sur 800 hectares ensemencés.
Les principaux lieux de production étaient les mas d'Arbaud, mas Guinot, mas de Paulon, mas de Vert, ou encore mas Thibert, ... Dans ces exploitations cohabitaient du personnel fixe, ouvriers habitant le mas et des itinérants, souvent étrangers. Les Travailleurs Indochinois étaient logés, nourris et équipés par le propriétaire. Ce dernier point semble avoir quelquefois posé problème, en particulier au niveau de la fourniture des chaussures et du couchage. Le Service de la M.O.I. recevait 50 francs par jour et par homme. Elle reversait aux Travailleurs de 15 à 20 francs.
Les Travailleurs participaient à tous les travaux depuis la préparation des terres, en passant par les semailles, la moisson à la faucille, le décorticage à l'aide d'un moulin à bras. Ils travaillèrent aussi la vigne.
L'un des domaines jouissait d'un statut particulier :
Sur des terres appartenant à la Société Saint Gobain, entre le mas du Sauvage et de Pin Fourcat, la M.O.I. louait une superficie de 20 hectares dont elle réservait la récolte en grande partie à son approvisionnement.
Sources : "La riziculture en Camargue" - Jean Brugnot - Mémoire ENFOM - 1945 ainsi que deux documents de France Actualités conservés à l'I.N.A, "Récolte du riz en Camargue" du 23 octobre 1942 et "Riziculture" du 5 novembre 1943 .